You are here
Schizophonia (Gosseyn, 2019)
un hybride musical dont le nom évoque à lui seul, la bande-son d’une étrange science fiction. D’abord composés au bouzouki par Joachim Mouflin, les morceaux ont chacun leur surprise, développée à plaisir par les autres membres du groupe.
Le clarinettiste Etienne Cabaret et le claviériste Jeff Alluin ont récemment rejoint le projet, et avec cette nouvelle formation, le jeu tourne sur des couleurs toujours aussi explosives mais maintenant plus expérimentales, plus nuancées aussi. Les intro ou solo font la part belle aux improvisations à base de tourbillons soniques avec effets ou d’envolées instrumentales qui mènent franchement à la transe…
A situer dans la lignée des projets Masada de Monsieur Zorn, cette version en quartet est une pierre multi facettes ; entre l’intention de Secret Chief 3, le goût world-shake-blues-jazz des solistes et les eaux profondes des rythmes orientaux.
Par un grand mélange d’influences, d’envies et de liberté dans les arrangements, les airs ‘musiques du monde’ sont brouillés avec humour et l’harmonisation jazz de l’écriture amène un vrai son d’ensemble. C’est la musique d’une ballade dans les dédales d’un pays inconnu, sans limite, jouant l’histoire du temps et des styles sans se soucier de l’heure qu’il est. Des mondes parallèles coexistent, qu’un accord ou une note font apparaître puis disparaître. On n’est pas loin du pays d’Humpty Dumpty (ou des Merveilles) où ce qui existe est ce qui est dit, et ce qui est joué.
"La scène musicale centre bretonne bouillonne de créativité. GOSSEYN nous propulse dans un jazz-rock expérimental sous influence orientalo-balkanique. Une musique forte et sensible dopée au son analogique et électrique des années 70, qui grâce à la clarinette de Nicolas Maillet et aux claviers de Jeff Alluin se permet des improvisations habitées. La cohésion de ce nouveau quintet et les compositions de Joachim Mouflin ne sont pas sans nous rappeler l'univers de l'avant-gardiste new-yorkais John Zorn défiant toute classification. Musique-fiction ?"
B.Dupont
"Il y en a pour tout le monde tellement le mélange des genres est savamment orchestré. Les musicien s'endonnent à cœur joie pour tout déchirer et la qualité de leur jeu mérite vraiment le détour : danse obligatoire ! On plonge d entrée dans l'univers des pays de l'Est, qui frise par instant avec la musique arabisante, ce qui prouve encore une fois que la musique est universelle. Bref, un groupe très riche qui sait très bien ce qu'il fait et qui le fait bien."
Le cri de l'ormeau